Le palais des invalides
Le roi reloge les invalides dans certaines abbayes en les imposant comme oblats , contribuant ainsi à renforcer les rangs du clergé , mais militaires comme religieux fuient cette solution, les premiers refusant une vie aussi stricte que celle de la vie monacale et devenant mendiants, valets, voleurs, commensaux de maladreries ou de couvents. Le lieu devint alors une véritable promenade pour les Parisiens, se mêlant à la population militaire.
La face arrière de la grande cour est cependant détruite, moins d'un an après son achèvement, pour laisser place aux fondations du grand dôme. Son projet, sélectionné par Louis XIV parmi huit, propose quatre corps de logis et cours centrés autour d'une cour royale. Le baron Pierre-Victor de Besenval , lieutenant général des armées du roi et colonel du régiment des gardes suisses , est chargé de la protection de la ville, mais celui-ci, face à la menace, s'est retranché avec ses troupes dans son camp installé au champ de Mars.
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L'établissement, qui répond aux fonctions d'hôpital, d'hospice, de caserne et de couvent est exempté d'impôts et administré par un gouverneur. Les cérémonies qui s'y dérouleront attireront là encore de nombreux spectateurs. Le roi Louis XIV souhaitait, comme ses prédécesseurs Henri II , Henri III [ 3 ] , Henri IV [ 4 ] , assurer aide et assistance aux soldats invalides de ses armées ; pour que « ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie … passent le reste de leurs jours dans la tranquillité », dit l'édit royal du 12 mars Néanmoins, au-delà du geste humanitaire, Louis XIV a aussi des desseins parfaitement politiques.
Les soldats sont entretenus par des fonds prélevés sur les revenus des prieurés et des abbayes [ 7 ]. La construction de l'édifice religieux est ralentie par les restrictions étouffantes de Colbert et dure ainsi près de trente ans. Après sa mort, en , Louvois le remplace au ministère, quadruple la mise initiale de cent mille livres que Colbert avait alloué à la construction du dôme, se fait très présent sur le chantier et n'hésite pas à harceler les fournisseurs en pierre retardataires tel que Carel.
Demeuré fidèle à cette mission, il abrite également la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides , plusieurs musées et une nécropole militaire avec notamment le tombeau de Napoléon I er. Louvois reste néanmoins présent aux Invalides par un joli jeu de mots : parmi les décorations d'armes sur une lucarne, l'une nous présente, étrangement, un animal sortant des hautes herbes fixant la cour.
On soupçonne Madame de Maintenon , épouse morganatique du roi et vieille adversaire de Louvois , d'avoir fait retarder la construction de son mausolée car le roi n'avait pas libéré les crédits à cet effet.
Pour les articles homonymes, voir Invalides. Les matériaux de construction, notamment la pierre de craie, sont débarqués au niveau d'un port aménagé sur la Seine au niveau du futur pont Alexandre-III [ 8 ]. En , après le traité des Pyrénées , Louis XIV reprend l'idée de Richelieu qui avait fait transformer en le château de Bicêtre en un établissement pour l'entretien des soldats invalides la « commanderie Saint-Louis ».
Louis XV ne s'y rendra pas, et Louis XVI qu'à de rares occasions durant lesquelles il salua toujours la performance de cette institution. Le gouverneur Charles François de Virot de Sombreuil , chargé des Invalides, sait que ce climat s'est propagé dans les propres rangs de son institution. Louvois, qui y voit l'occasion de mettre à l'écart l'un des protégés de son rival, Colbert , détourne Bruant vers d'autres travaux de ponts et chaussées et confie l'ouvrage à partir de mars à Jules Hardouin-Mansart qui travaille également aux pavillons d'entrée et aux infirmeries.
L' hôtel des Invalides est un monument parisien , situé dans le 7 e arrondissement , dont la construction est ordonnée par Louis XIV par l' édit royal du 24 février [ 2 ] , pour accueillir les invalides de ses armées. Les réformes impopulaires du comte de Saint-Germain, ministre de la Guerre de Louis XVI , ont mis à dos le gouverneur royaliste et son état major.
Les invalides
De plus, Louis XIV ne cachant plus ses projets de conquête, il doit redorer l'image de son armée auprès de la population, mais aussi sa propre image aux yeux de ses soldats [ 5 ]. Le projet ne se concrétise que onze ans plus tard lorsque le roi crée, par ordonnance royale du 24 février , l'hôtel des Invalides destiné aux militaires âgés, blessés ou inaptes à la guerre.
L'église royale, initialement prévue par Bruant , bute sur la construction. Il reprend ainsi le plan de l' Escurial , le palais monastère de Philippe II d'Espagne , près de Madrid , mais s'inspire aussi des hôpitaux de l'époque la Salpêtrière, l' hospice des Incurables. Siège de hautes autorités militaires comme le gouverneur militaire de Paris , il rassemble aussi nombre d'organismes dédiés à la mémoire des anciens combattants et au soutien des soldats blessés.
Ces invalides, issus pour la plupart de la guerre de Trente Ans , font mauvaise figure, traînant sur le pont Neuf , souvent mêlés aux rixes de rues, et la population se plaint de ce comportement. En effet, d'ici le « loup voit » [ 9 ]. Il fut bien inhumé dans l'église le 19 juillet mais ses restes n'y demeurèrent que sept ans : le 29 janvier , son cercueil quitta l'hôtel des Invalides et fut inhumé dans l'église du couvent des Capucines , qu'il avait fait construire au débouché de la place Vendôme.
Les travaux débutent en mars , la première pierre est posée le 30 novembre de la même année et tous les bâtiments, à l'exception de l'église et de l'infirmerie, sont achevés en février , ce qui peut être qualifié de rapide, grâce à l'aide que lui apportent Louvois et ses intendants, les trois frères Camus. L'emplacement retenu est la plaine de Grenelle , dans le quartier du Gros Caillou , alors faubourg de Paris.
Louvois fut particulièrement attaché aux Invalides et souhaita y reposer à sa mort. Louis XIV y précise ses intentions ainsi : « Nous avons estimé qu'il n'était pas moins digne de notre pitié que de notre justice, de tirer hors de la misère et de la mendicité les pauvres Officiers et Soldats de nos Troupes, qui ayant vieilli dans le service, ou qui dans les guerres passées ayant été estropiés, étaient non seulement hors d'état de continuer à Nous en rendre, mais aussi de rien faire pour pouvoir vivre et subsister ; et qu'il était bien raisonnable que ceux qui ont exposé librement leur vie et prodigué leur sang pour la défense et le soutien de cette Monarchie […] jouissent du repos qu'ils ont assuré et passent le reste de leur jours en tranquillité » [ 6 ].
Avant , il était situé dans le 10 e arrondissement « ancien » d'où l'enregistrement du décès des militaires dans l'« état civil reconstitué » de la capitale qu'on peut trouver dans différentes bases de données. En octobre , Louis XIV inaugure l'hôtel, qui ouvre ses portes aux premiers pensionnaires. Autre invité illustre de l'époque monarchique, le tsar Pierre I er de Russie s'y rendra en avril Lundi 13 juillet , à la nuit tombée, les barricades se lèvent dans Paris.
Louvois , secrétaire d'État français de la Guerre , confie les travaux des bâtiments principaux logements, infirmerie, réfectoire à Libéral Bruant , architecte du roi, qui avait déjà réalisé l' hospice de la Salpêtrière. La foule s'arme de bâtons et petit à petit pille le couvent Saint-Lazare.